Dernière étape du Tour de Québec Desjardins 2012, sur la Colline parlementaire de Québec, en ce dimanche 29 juillet 2012. Un critérium sélectif que Bruno Langlois n’a pas manqué d’exploiter à son propre avantage. Et quel spectacle il a donné ! Cinquante tours qu’il a contrôlés de façon… honteuse !
À mi-parcours, le coureur de Garneau Québecor Norton Rose avait déjà doublé tous les coureurs et il a filé, non sans une certaine controverse, vers l’arrivée, avec une avance et une aisance déconcertante. Il faut savoir que, dans un critérium, un coureur en avance ne peut – inteprétation libre – profiter de l’aspiration de ses coéquipiers et des autres coureurs pour lever le pied ou en tirer un certain avantage, s’il a doublé le peloton. Mais comment peut-on reprocher à un coureur d’être dans une bonne journée…
Toujours est-il que Langlois, avec un retard de quelque deux minutes sur Hugo Houle, au classement général, a bien failli rattraper ce dernier, avec son incroyable charge de dernière étape. Derrière, Hugo Houle, maillot jaune au final, a bien réagi, même s’il n’a guère apprécié la situation, terminant au deuxième rang, devant Pierrick Naud (Ekoï.com Gaspésien).
Plus tôt, Jean-Philippe Lambert (Archibald EIC) a dominé le peloton des maîtres , sur le même parcours, tandis que, par la suite, Isabelle Rodrigue (Deda HYPE) brisait la séquence de sept victoires d’Élisabeth Albert (Rocky Mountain Forget Aubin), avec un sprint décisif à quelques mètres de l’arrivée.
Au final, Hugo Houle succède à Bruno Langlois, champion 2011, et Adriane Provost, qui a bien géré la suite des événements, après sa victoire au contre-la-montre, a hérité du maillot jaune… un baume qu’elle a apprécié. « Ça fait du bien… il y a un bon moment que je n’avais pas gagné… »
Lambert, qui a passé par toute la gamme des émotions, ces derniers temps, avec la naissance d’un premier rejeton, n’avait pas beaucoup de kilométrage dans les jambes, depuis quelques semaines. Cinq heures la veille ! « Quand je suis passé devant la fontaine (de Tourny), au dernier tour, je savais que c’était gagné. Reste les championnats québécois (élite) et je compte bien faire le même coup que dans Charlevoix ! »
Mauvais week-end
Au-delà des performances des cyclistes, les commissaires attitrés à la compétition ont connu des moments difficiles, du propre aveu de Réjean Giguère, commisaire en chef, et ce, dès l’étape de l’Île d’Orléans. Débordements sur la gauche, au-delà de la ligne jaune, omissions de signature de la liste de présence par les coureurs… En dernière étape, on a décidé de sévir, au dépens d’Emile Abraham, de Trinidad Tobago. Pour faire respecter les règles… qui avaient été « élasticisées » jusque là.
Sans compter les interminables délais (plus de deux heures d’attente) pour avoir les résultats cumulatifs de la dernière étape. Situation déplorée par les médias, bien sûr, les coureurs qui attendaient, attendaient et attendaient, les spectateurs qui ont, finalement, quitté les lieux, et les commanditaires qui n’ont pas été trop impressionnés. Dommage. Le Tour de Québec Desjardins 2012, une belle réussite, aurait mérité mieux que ça.
Plus bas… vidéo-entrevues avec Bruno Langlois, Hugo Houle et Isabelle Rodrigue.